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Publié par Martmalou

Dessin de Danièle Schulthess

Les Gestes de Sympathie 1860/1960

2020 ..Geste barrières ; on ne s’embrasse plus ,on ne se serre plus la main

Mais avant quels étaient les gestes de sympathie ? L’emblème héraldique de la loyauté consiste en deux mains enlacées. 

La poignée de main. C’est une forme de salutation qui remonte sous des formes différentes à la plus haute antiquité.  

En 1911 on lit dans l’ouvrage « Pour bien figurer dans le monde. : « Ce Geste explique et accentue la pensée ,c’est un geste d’estime»

1860 : Manuel de la politesse  « La poignée de main  tandis que le salut s’envole ,la poignée de main ,se distribue à bout portant et  à bout de champ. Elle a cela de commun avec  le tutoiement  qu’elle est comme lui un vrai trompe -l’œil  .Ne vous filez y pas trop ,autrefois dans les relations de la vie la poignée de main jouissait d’une  juste considération .Elle avait la force d’un contrat, l’on se montrait plus fidèle à un engagement pris de la sorte qu’a un engagement par écrit. Mais alors la poignée de main n’avait rien de commun avec cette chose banale ,importée en France par les Anglais, et qui par sa prodigalité à perdu toute valeur. Dans un certain monde cet usage a envahi jusqu’au beau sexe ,et c’est d’autant plus à regretter qu’en dehors de sa familiarité de mauvais gout il se traduit par un geste disgracieux .Il est tout plus tolérable chez une femme d’un certain âge .Au moins peut-il avoir l’air ,en pareille circonstance d’être une preuve de bienveillance et d’affection véritable ».

1899 : Usages du monde la Baronne Staffe écrit  «  La poignée de main ,on ne tend pas la main aux personnes que l’on voit pour la première fois .Toutefois si lors de la première entrevue une sympathie aussi vive que soudaine surgit  entre deux personnes on peut avancer sa main. Mais on mettra dans ce geste spontané une nuance de réserve .Jamais un homme ne présente le premier sa main à une femme .C’est elle qui doit avoir l’initiative, les jeunes filles à l’exemple de leur mère peuvent fort bien tendre la main à un ami de la maison dont le caractère inspire confiance à leur famille ».

1929   : La Politesse française : « La poignée de main ,puisqu’on  doit tendre la main à toute personne présente  qui nous connait et nous tend la main il faut en connaitre les règles .Se prendre par la main est un geste en soi des plus solennel et des plus engageants :il est devenu le geste le plus banal qui ne signifie guère plus qu’un coup de chapeau. La poignée de main ne doit pas été ni contrainte ni exagérée ,ni prolongée .La main doit se donner ouverte, franche, cordiale .Il est permis à une femme de retenir quelque instant la main d’un ami ou d’une amie pour lui faire des compliments ou des reproches d’amitié »

1938   : Le Guide des Convenances : « La poignée de main C’est une marque de politesse devenue banale que ce serrement de main inconscient  échangé par des personnes qui s’abordent .Autrefois c’était une manifestation de vive sympathie maintenant c’est plus souvent un geste réglé par le Bon ton et le Savoir-vivre. La main droite se tend tout entière franchement et  loyalement, cependant il ne faut pas le faire sans discernement ;il est des cas ou l’on ne doit pas offrir la main ,mais, au contraire attendre qu’elle vous soit tendue. D’une façon générale c’est la personne supérieure qui tend la main la première à l’autre. La seule difficulté dans certaines circonstances est d’établir supériorité. »

1952    : La Courtoisie Moderne d’ André de Fouquière : «  La poignée de main Lorsque jadis tendre la main droite à quelqu’un équivalait à lui démontrer l’évidence qu’on allait à lui en toute  confiance ,qu’un sorte de pacte mutuel d’amitié était consacré par cette rapide étreinte. La poigné de main de nos jours n’est bien souvent qu’un geste machinal ,répété sans mesure ni discernement .Sa multiplication même nous prive paradoxalement d’une possibilité d’exprimer des sentiments choisis .En France il n’est pas rare de voir deux personnes qui ont plusieurs fois par jour l’occasion de se croiser ,se serrer  la main à chaque rencontre. Et comme toute exagération appelle son contraire on voit encore des femmes timides qui hésitent à tendre la main ,ce peut être blessant e c’est en tout cas un manque d’affabilité. La poigné de main doit été ferme sans brutalité souple sans mollesse »  .

1959 :  Le Savoir-vivre actuel  Paul Guth écrit  «  Poignée de mains  .Au bureau dans une réception dans la rue du soleil au lever au coucher ,les français passent leur temps à se serer la main .En calculant qu’on distribue au moins vingt-cinq poignées de main par jour on remarque que dans une existence d’une durée normale un Français consacre environ cinq mois à étreindre la paume des gens

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